Mes Prestations de Gestion Forestière
Commercialisation des Bois
La vente des bois est souvent une résultante importante dans la gestion d’une forêt. Pour être sûr de vendre au meilleur prix et dans les meilleurs conditions réglementaires et sécuritaires, différentes modalités de vente sont possibles en fonction de deux facteurs : le prix de vente et la mise en marché.
La fixation du prix de vente :
La vente en bloc et sur pied (BSP) :
Le nombre d’arbres à exploiter et leur diamètre est connu, à la suite d’un marquage ou inventaire préalable. Une estimation du volume est alors réalisée à l’aide de barèmes de cubage et un prix de vente est fixé pour l’ensemble du lot, et ce avant son exploitation. Un prix de retrait est également fixé, prix en deçà duquel le lot n’est pas vendu ou des négociations doivent être prises pour arriver à un accord.
Cette méthode présente quelques avantages pour le propriétaire :
En cas de doute sur le volume exploité, un récolement de souche peut être réalisé entre le nombre d’arbres marqué par le propriétaire ou gestionnaire et le nombre d’arbres réellement abattus.
En cas de sinistre entre la signature du contrat et la fin de l’exploitation, le prix reste inchangé si les bois sont dépréciés. Un arrangement peut en revanche être trouvé entre propriétaire et acheteur si besoin.
Mais présente aussi quelques inconvénients :
Il y a obligation de connaître le nombre d’arbres pied à pied ce qui demande du temps
Le volume calculé est un volume théorique. Il y a une marge d’erreur possible entre le volume annoncé et vendu et le volume réellement acheté.
La vente à l’unité de produit (UP) :
Le nombre d’arbres à exploiter n’est pas connu, est incertain, ou le nombre de produits est multiple. Dans ce cas, un contrat d’achat est réalisé et un prix est fixé entre le propriétaire et l’acheteur en fonction du produit de destination (charpente, caissage, trituration, bois énergie …). Divers contrôles sont réalisés durant et en fin d’exploitation. L’ensemble des bois exploités sont cubés précisément durant la réception contradictoire de fin de chantier qui est effectuée entre l’acheteur et le propriétaire ou son gestionnaire le cas échéant.
Le volume de chaque produit multiplié par le prix conclu lors du contrat d’achat fixe alors le montant de la vente.
L’avantage de cette méthode est qu’elle offre une précision plus fine du volume exact de chaque produit. Cependant, elle présente quelques inconvénients :
Cela nécessite d’avoir un espace de stockage suffisamment dimensionné par rapport au volume qui va être exploité.
Le prix réel n’est connu qu’une fois l’achèvement des travaux réalisés
Cela nécessite de suivre plus régulièrement le chantier pour s’assurer des flux de bois
Le récolement de souche est possible mais reste plus incertain
La vente de bois façonné (BF) :
Cette méthode de vente moins répandue, est généralement utilisée pour des grumes de grande valeur (merrain de chêne). Le propriétaire peut réaliser s’il en a les moyens ou bien choisir lui-même le prestataire qui réalisera l’exploitation et le débardage des bois. Le débardage s’effectue jusqu’à un emplacement de stockage (place de dépôt, bord de chemin), le plus souvent les grumes vont être alignées. Il s’en suit alors de trouver un acheteur qui viendra visiter les bois et proposer un prix.
Cette méthode présente quelques avantages pour le propriétaire :
Cela permet de vendre à des prix attractifs, car les bois sont prédisposés et prêt à être vendus tout de suite.
Le propriétaire ou son gestionnaire maîtrise l’exécution des travaux et les consignes de marquage. Il organise le tri des bois sur le stockage.
Mais présente aussi quelques inconvénients :
Cela nécessite d’avoir un espace de stockage suffisamment dimensionné par rapport au volume qui va être exploité.
Il est nécessaire de trouver un ou des acheteur(s) potentiels avant l’exploitation des bois.
La mise en marché :
Lorsque la méthode de fixation du prix de vente est choisie, il convient d’organiser la mise en marché des bois. Pour ce faire, différentes options sont possibles :
La vente de gré à gré ou vente amiable :
Ce mode de vente s’établit entre deux parties, après accord sur le prix et la chose vendue, ainsi que sur les conditions d’exploitation. La procédure est rapide et permet de privilégier les relations avec un acheteur de confiance ou de favoriser un acheteur.La vente par appel d’offre simple :
Le lot est envoyé à plusieurs acheteurs potentiels, consultés individuellement. Chaque acheteur fait part de son prix d’achat après avoir visité la coupe. L’acheteur ayant proposé le meilleur prix emporte alors le lot (s’il dépasse un prix de retrait fixé par le vendeur).La vente par soumission cachetée (principe des ventes des Experts Forestier de France) :
Un cahier de vente composé de plusieurs lots, provenant d’un ou plusieurs propriétaire est rédigé puis envoyé à plusieurs acheteurs. Après visite de la coupe par les acheteurs, chacun rédige un prix et le renvoie avant une date butoir fixée. L’ensemble des propositions sont consultées en même temps et chaque lot est attribué à l’acheteur le plus offrant, à condition de dépasser le prix de retrait fixé par le vendeur. L’avantage de ce mode de vente permet de regrouper un nombre plus important de lots et donc d’attirer plus d’acheteurs. Cette mise en vente permet également de tirer les prix vers le haut car cela stimule la concurrence.
Quel que soit la mise en marché choisie, un contrat de vente doit être rédigé entre le propriétaire et l’acheteur. Celui-ci stipule notamment les engagements que doit tenir l’acheteur et fixe les limites de responsabilité et de risque encourus par le propriétaire au moment du transfert de propriété (des arbres achetés) à l’acheteur. Il évite tout contentieux et sert de référence en cas de litige.
Le propriétaire est toujours l’employeur des personnes travaillant sur sa propriété. Il est responsable en cas d’accident SAUF s’il a signé un contrat de vente.
Le rôle du propriétaire ou de son gestionnaire ne doit pas s’arrêter à la signature du contrat de vente. Celui-ci doit s’assurer que l’acquéreur respecte bien les termes du contrat (respect des arbres marqués, pistes et routes remises en état, surveillance de dommages et dégâts…).
Ce suivi demande d’être disponible et d’avoir les compétences suffisantes qui peuvent être confiées au gestionnaire forestier.
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